Pour se déconnecter du monde...

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Une boite de nuit. Je n'avais jamais connu ce genre d'endroit avant aujourd'hui. Et étrangement, je m'y étais fortement habitué. Dès le premier instant que j'étais entré dans le club, c'était comme si on m'avais envoyé une décharge électrique dans le corps. Un sourire béat avait étiré mes lèvres.N'ayant pas encore mes 21 requis pour être considéré comme majeure, je m'étais procuré des fausses cartes, qui avaient très bien passé à l'entrer. Déjà que je faisais plus vieille que mon âge, j'avais facilement eu accès au club.

C'est pourquoi j'étais en ce moment sur la piste de danse, à danser comme une déchainé avec un peu n'importe qui. Je ne les connaissais pas, mais pourquoi je devrais m'en préoccuper ? Avec la chaleur qui faisait dans le bar et les nombreuses minutes que j'avais passé à danser comme une folle, une soif intense me submergea. Je me dirigea alors vers le bar, me commandant seulement un grand verre d'eau qui m'attira un regard surpris du barman.

-Très belle soirée non ? dis-je à un garçon, un homme plutôt, qui était assis au bar.

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

Fêter était un autre des plaisirs que j'avais découvert depuis ma réapparition. J'avais toujours envier mon frère pour ça, qui avait eu ses premières fausses cartes à l'âge de 18 ans et qui les avaient utilisées aussi régulièrement qu'il le pouvait en dehors de son rôle de grand frère. Maintenant, il n'en avait plus besoin bien sûr, mais il s'était fait un plaisir de m'en procurer.

J'avais toujours eu un visage mûre, alors c'est sans problème que j'entrai pour la inième fois au Night Club. Je commençais à m'y sentir à l'aise, à comprendre un peu quelle attitude je devais y adopter. Ce n'était pas tellement moi, mais j'adorais être quelqu'un d'autre. Maintenant que je le pouvais.

J'étais donc assis au bar, une Smirnoff à la main et je regardais les gens danser. Une fille avait attirée mon attention parmi les autres. Une belle blonde, énergique. Pas trop mon genre habituel, mais dans cet endroit j'étais généralement pas trop difficile. Je me plaisais à flirter sans grand sérieux, simplement pour me faire draguer en retour. Ça n'allait jamais plus loin qu'une discution à vrai dire, et ça ne quittait jamais le Night Club non plus. J'étais peut-être trop raisonnable, mais je préférais cela comme ça.

C'est justement sur cette pensée que la blonde en question vint s'asseoir tout près de moi et me parla.

- Ouais, il y a pas trop de monde. Souvent, ça devient assez étouffant..!

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Tout de suite il me plut. Il était, au premier regard, assez séduisant. Ses cheveux brun en bataille, ressemblant à quelque point près, à quelqu'un venant seulement de se lever. Je ne le connaissais pas, mais son visage me disait quelque chose. C'était peut-être seulement moi, mais je pensais l'avoir déjà rencontré quelque part.

Je haussais intérieurement les épaules (ça se fait parfaitement !). J'étais ici pour m'amuser et ne pas encore penser à mon arrivé quelque peu étrange, aux États-Unis. Je m'assoya sur le tabouret à la gauche de ce jeune homme. Je lançai un regard vague sur le club à la suite de ce qu'il venait de mon répondre.

- Je ne suis pas vraiment une habitué des lieux. Mais toi tu le sembles ...dis-je ne reportant mon regard vers lui.

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

Je fis aller mon charme d'un petit rire irrésistible. Étrangement, j'eus envie de savoir à quel point je pouvais me montrer séducteur, mais surtout à quel point je pouvais faire de l'effet. Ce n'était pas moi, pas du tout. Mais cet endroit et cette musique semblait se jouer de moi et c'est en me retournant vers elle d'un sourire éclatant que je repris la discution.

- Ouais, quand même. Je profite souvent de mes instants libres pour vivre... des sensations.

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Son essai de séduction fit naitre un rire en moi que je libéra aisément. Je ne pouvais dire que mon rire était désagréable à entendre. Il n'était par contre pas aussi crystallin que l'on pouvait se l'imaginer. Alors il aimait les sensations ? Je ne savais pas s'il disait vrai, mais je décidai de rire un peu.

- Tu devrais par contre prendre un peu de temps devant ton miroir pour pratiquer tes trucs de drague avant de venir ici , dis-je en lui prenant les joues, le faisant étrangement ressembler à un poisson. Un poisson avec un certain charme il fallait se l'avouer.

- Mais pour vivre des sensations il ne faut pas seulement rester assit au bar...Il faut quand même danser...

Je reculai, marchant par derrière pour lui envoyer un sourire franc. Du genre qu'on veut seulement s'amuser. Je n'avais rien à perdre. Les chances que je le recroise après se soir ? Presque nul dans cette grande ville qu'était Seattle.

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

La réplique avait fusé et je compris que j'étais bien loin de la plaque. Je riai un peu timidement en regardant le sol, une main dans les cheveux. «A pour l'effort» pensai-je. Cette fille était quand même sympatique. Elle aurait pu tout simplement me rire en pleine face et partir. Mais non, à la place elle s'approcha de moi et prit mes joues dans ses mains. Les étirant, je devais certainement ressembler à un babouin, un poisson ou un truc du genre. Hum... une technique de drague à noter, ou..?

- Mais pour vivre des sensations il ne faut pas seulement rester assit au bar...Il faut quand même danser...

Merde. Moi, danser. Je déglutit de travers, la voyant déjà se lever et me regarder pour que je l'accompagne. C'est peut-être inutile de le préciser, mais voyez-vous, ce n'est certainement pas en fauteuil roulant que j'ai appris à danser. Soit, je n'avais jamais danser de ma vie. C'était évident que si je me laissais traîner sur la piste, j'aurais l'air plus novice encore que maintenant. Et ça, il fallait le faire.

- Tu sais, habituellement je me contente du bar et de regarder... dis-je, presque suppliant.

Cette jolie blonde était soit sourde soit sans-merci, mais quoiqu'il en soit, je calai ma Smirnoff d'une traite en pensant dans quel merdier me suis-je embarqué et me levai, allant la rejoindre sur la piste de dance. Je maudis silencieusement mes 6''4' qui m'empêchait de passer inaperçu, de même que ma carrure qui obligeait les gens à s'arrêter pour me laisser passer. De sorte que très vite, comme tous les gens regardaient déjà en notre direction, un cercle se forma autour de nous, clamant «le gros nounours et la nana». Pris de peur, je regardai la blonde -dont je ne savais même pas le nom- et lui soufflai...

- Je ne sais pas danser. murmurai-je, penaud.

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Qu'il était grand ! En fait, ça dépassais le grand il était...Géant. Wow. Assit au bar il avait une grandeur...normale ! Mais quand il se levai...Je ne pus m'empêcher de lever la tête pour le regarder. Déjà que je n'avais jamais été la plus grande dans mes classes. J'étais réduit au rang de vulgaire fourmis.

Je fus contente quand il se leva enfin et me suivit. Au début, j'essayai de me frayer un passage, mais quand les gens voyait avec qui j'étais accompagné, il nous faisait un passage. Et très bientôt un cercle se forma autour de nous, nous acclamant. Je trouvais tout simplement ça très drôle. La chanson précédente venait de se terminer et tout le monde attendait que la suivante embarque.

- Je ne sais pas danser...

Me retournant vers lui, je ne pus sourire devant son air piteux. Il faisait vraiment pitié et ça aussi il fallait se l'avouer.

- Il faut que tu saches que tout les garçons ne savent pas danser, tout d'abord, dis-je en entendant la chanson faire vibrer le club.

- Deuxièmement, il n'y a pas de pas précis à faire. Il faut seulement se laisser aller et sentir le '' beat ''

Je commença alors à danser, le regardant avec son visage encore penaud. J'espérais seulement qu'il ne se dégonfle pas. Nous étions quand même au centre de l'attention de tout le monde...

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

Sentir le beat ? J'arquai un sourcil. Ce n'était peut-être pas ce genre de musique que j'avais écouté lors de mon adolescence, il n'en restait pas moins que le beat y était déjà plus présent. Je commençai tranquillement à hocher la tête au rythme de la chanson. Puis les genoux vinrent également, doucement. Mes bras s'animèrent enfin et bon... on pouvait dire que je dansais maintenant.

C'était un peu n'importe quoi, mais si j'avais bien compris, c'était ça le but. Ou du moins, c'était à ça que ça devait ressembler. Les gens commencèrent à nous encourager, nous acclamer et je sentis enfin la musique couler en moi. Comme un liquide en fusion, gagnant l'ensemble de mes membres. Une nouvelle énergie semblait m'avoir gagné et j'en pris énormément plaisir.

Je commençai alors à emboîter légèrement mes pas de danse dans ceux de la jeune blonde. Une complicité naissante rendit la tâche plus facile et bientôt, cette énergie qui m'avait peu à peu gagnée s'insinua en elle alors que sa propre énergie gagnait en moi. Un parfait mélange de cette fusion musicale, un courant propre et impressionnant. Tangible... beaucoup trop.

Je le sentais. Non, plus que ça. Cette énergie était réelle, elle circulait en moi au gré de mon envie, passa de ma cage thoracique à mon bras, puis l'avant-bras et la main suivirent. Je la sentis quitter mon corps pour entrai sans ménagement dans celui de la jeune blonde. Sur le coup, j'eus l'impression d'être frappé par un coup énorme de fatique. Je vacillai dangereusement.

Je n'eus le temps que de la voir inspirer grandement, comme si elle n'avait pas respirer depuis plusieurs minutes. De elle se dégageait une énergie vitale incroyable. Un aura de lumière l'enveloppait, que je savais pourtant être le seul à voir. Ma propre énergie vitale l'avait gagné. J'en étais sûr et certain. La musique avait cessée. Un bruissement de rumeur s'éleva dans la foule puis des gens se précipitèrent sur moi. Le néant m'avait envahi. La rumeur estompée. Mon coeur, cessé.

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Il apprenait vite lui. Plus vite que je ne l'aurais pensé. Sa tête qui commençait à bouger au rythme de la musique et le reste de son corps qui suivit par la suite. Je bougeais moi-même au rythme entrainant de la chanson, ma chevelure blonde virvoltant parmis l'éclairage intensément coloré du club.

Bientôt, je sentis le corps de ce jeune homme se mêler à mes pas. Étrangement, je sentais qu'à chaque pas que nous faisions, une nouvelle énergie déferlait en moi. Je sentais cette même énergie traverser mon corps au second mouvement que nous faisions, pour se faire remplacer par une toute nouvelle sorte d'énergie.

Mais à un moment, je sentis que j'allais exploser. Je n'avais pas sentie l'énergie déferler dans mon corps pour le quitter par la suite. Non. Il était rester et la seconde dose d'énergie était entré. Avec toute cette énergie dans mon corps, mon souffle fut coupé pendant quelque seconde. J'avais par la suite, l'étrange sentiment de devoir bouger. De dépenser ce trop plein d'énergie.

Ayant encore un peu le tournis, je ne vis pas tout de suite mon compagnon de danse s'écrouler en plein milieu de la piste de danse. Quand je vis tout le monde se précipiter sur lui, je me fraya un chemin parmit la foule compacte qui c'était rassemblée autour. Je bousculais la plupart des gens que je rencontrais et criait à tout le monde de dégager. De faire un peu de place.

Quand j'arrivai près du corps inconscient (mort ?) de l'homme, je me précipitai vers lui. Je posai une main à plat sur son torse et l'autre essayant de capter son pouls. Dès que mes doigts furent posés au creux de son cou, je sentis son coeur recommencer à battre à fort coups. Je ne comprenais tout simplement pas...

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

La mort était douce. La noirceur avait fait place à une lumière. Je baignais ainsi dans une clarté apaisante, si belle et si invitante. Tout était de silence et d'harmonie. C'était si bien, une chaleur nouvelle déferlait en moi. L'amour. Je n'étais pas chrétien, pourtant j'aurais juré de tout mon être que les mains d'un ange s'était posé sur ma poitrine, son aile m'effleurant doucement au niveau de la gorge. Un ange qui dès le contact, frémissa et s'enfuit de peur. Je voulus lui dire qu'il n'y avait rien à craindre, que je ne comptais faire de mal à personne, seulement je venais déjà de basculer à nouveau.

J'inspirai longuement en ouvrant de grands yeux appeurés. Horriblement confus, je failli heurter de pleins fouet la jeune danceuse blonde au dessus de moi. Maintenant assis, étrangement essoufflé, je tentais de comprendre. Je savais néanmoins que ce n'était pas au beau milieu de cette foule que j'allais y arriver. Mais je devais tout de même des explications à la fille.

- Allons ailleurs. dis-je d'un calme surprenant, alors que mon regard était plongé dans le sien.

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Son coeur avait cessé de battre pendant je ne sais combien de temps. Mais je savais que son pouls ne c'était plus fait sentir dans son corps. Mon coeur, par exemple, battait à grand coups douleur. Mon front était perlé de sueur et j'étais horriblement nerveuse. Je ne savais pas ce qu'il lui était arrivé et je ne savais pas non plus ce qui allait ce passer après.

Je fus étrangement énormément heureuse lorsque ses yeux s'ouvrirent pour lancer des regards apeurés un peu partout. Il essaya de se relever, me heurtant presque. Maintenant assit, il respirait profondément. On aurait dit qu'il revenait de courir. Puis son regard se plongea en moi. Je vacilla quelque peu, son regard étant devenu aussi calme que la voix avec laquelle il m'avait parlé.

-Oui,hum...Allons dehors, dis-je en me relevant.

Je tendis ma main pour l'aider à ce relever. Mais je savais bien que je n'étais pas aussi forte pour lever se grand gayard de 6 pied. Les gens autour se regardait entre-eux, nous lançant quelquefois des regards suspicieux. Je captai le regard d'une jeune femme d'une vingtaine d'année qui nous regardait avec un sourire presque sadique sur le visage. Un agent du NTAC.

-Dépêche-toi, murmurais-je à mon compagnon de danse, sans lacher l'agent des yeux.

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

Me relevant par mes propres moyens, je pris la main de la fille dans la mienne. J'avais moi-même repéré l'agent du NTAC. Il fallait filer et en vitesse, sans qu'elle puisse nous retrouver. Nous ? Alors elle était une 4400 aussi. Je ne voyais pas d'autres alternatives puisque techniquement, elle aurait dû être bien plus terrorisée qu'à l'instant, voir même terrorisé par moi.

Alors c'était donc vrai. Cette rumeur de pouvoirs surnaturels ou de radioactivité, de kriptonite... Cette chose propre aux 4400, la menace pour les habitants de Seattle. Une multitude de questions se bousculait dans ma tête mais je n'en gardai qu'une seule : étions-nous vraiment dangereux pour la population ? Je ne pus pourtant y trouver une réponse immédiate, alors que nous venions de sortir du Night Club sous la huée de panique qui y fourmilliait encore.

Ça n'avait pas d'importance pour le moment, car la seule menace ici présente restait le NTAC. Pour les 4400, elle était particulièrement grande puisque nous ne connaissions leurs intentions ni la grandeur de leur pouvoir sur la situation. Oeuvrant au sein du gouvernement, il n'y avait aucune chance de renversé cette association naissante. Plus encore, ses agents semblaient très cas par cas et horriblement déterminé à nous exiler... ou à nous tuer peut-être. Je n'en avais vu que très peu et ils n'avaient fait que me surveiller furtivement. Mais je savais du moins qu'ils étaient irraisonnables et ne nous voulaient certainement pas du bien.

- Nous sommes hors de vue ici. lui soufflai-je alors que l'on venait de s'arrêter dans un coin de pénombre particulièrement reculé de toute civilisation, à l'arrière du Night Club. Je ne crois pas qu'elle cherchait à nous arrêter pour le moment, de toute façon.

Messages : 151 Date d'inscription : 31/07/2008

Je n'avais pas peur. En fait, je n'avais plus peur. Un étrange sentiment c'était insinué en moi. Le goût de l'aventure peut-être. Peut-être le fait que je me sauvais de quelque chose de mal, qui me voulait du mal en tout cas. Qui nous voulait du mal. J'aimais particulièrement parler à la première personne du pluriel. Au centre, j'en croisais chaque jour, mais en voir dans la ville. Et leur parler.

Je n'avais jamais vraiment fait d'ample connaissances avec les autres 4400. J'essayais bien, mais on aurait dit que la plupart se refermait sur eux-mêmes, ne voulant accepter ce qu'ils étaient maintenant devenu. J'aimais donc vraiment rencontrer quelqu'un dans la même situation que moi en dehors des murs gris du centre.

Maintenant hors de vue, caché par la pénombre d'un coin derrière le Night Club, je me permis premièrement de sourire. Puis, tellement rompu par les fortes émotions ressentie plus tôt, je me permis de rire. J'étais complètement hilare pour rien. Refermant mes bras sur mon ventre, je me laissai glisser sur le mur pour me retrouver assise par terre. Je laissai passé le trop plein d'adrénaline par mes rires.

C'était stupide, je le savais. Nous étions caché derrièrele Night Club, nous venions de vivre tellement de choses en si peu de temps et me voilà, à moitié couché par terre, à me tordre de rire. Je pris finalement une grande respiration et mes rires se disipèrent petit à petit.

- Désoler pour le moment dégarement, dis-je en essuyant une larme qui avait coulé sur ma joue. Alors tes pieds aussi ont trempés dans l'eau du lac se soir-là ?

Messages : 155 Date d'inscription : 30/07/2008

- Oui...

«Et non mon fauteuil» faillis-je rajouter. Mais il n'y avait là rien de pertinent pour le moment et lui raconter ma vie dans cet endroit louche à côté des vidanges derrière le Night Club n'aidait en rien notre cause. Non, il y avait plutôt un sujet en particulier à aborder, comprendre et assimiler, qui se devait être vu. Maintenant. Je l'avais rejoint à terre, bras enroulés autour de mes jambes repliées. Nous étions tous deux accôtés contre la façade du club et un silence absolu régnait désormais, silence que je coupai de façon assurée.

- Ce qui s'est passé à l'intérieur me dépasse complètement. Et pourtant j'ai l'impression que je le savais au fond de moi depuis un mois. Depuis ma réappartition.

Je pris une pause calculée, réfléchissant à ce que j'allais lui dire. Réfléchissant aux évènements et à ce que moi-même j'en pensais. Alors que plus tôt je l'avais accompagné dans son hilarité, les problèmes s'étaient envolés doucement de ma conscience, sans que je cherche à les rattraper. Je savais clairement qu'il reviendrait dans ma tête, plus clair que jamais. Et il venait de revenir.

- Et dire qu'hier je riais en lisant cet article débile sur nos supposés pouvoirs spécials..! dis-je en marquant une nouvelle pause. Dit, t'as compris de quoi à mon pouvoir, toi ?